Désignation des types Mercedes en 1975

Made in 1975 Quand passe une Mercedes, les passants se retournent presque inconsciemment pour lire sur la malle arrière le fameux monogramme* : 200 D, 300 SL, 450 SLC 5.0, etc.

Depuis 1926 -date de la fusion Mercedes et Benz- le système de désignation a connu de nombreuses vicissitudes. Si jamais on évoque devant vous une Mercedes 300, elle fût déclinée dans tellement de châssis et carrosseries que c'est la confusion presque certaine. La seule chose dont vous pouvez être sûr (inutile d'en venir aux mains), c'est que 300 indique la cylindrée du moteur soit 3 litres environ. Du haut-de-gamme puisqu'aucun moteur français ne rivalise, ni même existe ! Et enfin parfois à droite sur le coffre la "vraie" cylindrée comme 4.5 ou 6.3... [si jamais ici vous êtes pris de vertiges, n'appelez pas le 15 et continuez de lire]

Ceci confirme ce qu'on a tous deviné confusément : Mercedes a toujours accordé la prééminence aux moteurs. Mercedes a toujours fabriqué des moteurs gros & fiables. Pas à l'américaine ("gros moteurs dans châssis merdiques" = muscle cars) mais à l'allemande ("tout bien dimensionné" Echt gut). Détails sur les moteurs page Conseils d'achat.

Nous nous bornons ici à déchiffrer les Mercedes des seventies. Pour un article plus général historiquement, lisez par exemple Décodage des sigles et abréviations Mercedes par M. COMBES du Club Mercedes France dont on trouve des copies sur le net.

Nous décodons les types mine, les moteurs ainsi que les chiffres de production des W116 et W123 avec (cadeau) les prix de vente d'origine (France 1975).

Navré mais cette page n'est pas encore illustrée. Votre voiture est répertoriée ici ? Quelle chance ! Envoyez sa photo Contact


VENTE | ACHAT

DÉPOSER une ANNONCE porte voix

* monogramme désigne des initiales (auteur ou marque) ; sigle aussi ; logotype serait préférable (en typographie) mais a dévié vers le "logo" symbole de marque. Quand à insigne, c'est un emblème, etc. Si quelqu'un peut proposer mieux ?

Les monogrammes Mercedes

Par défaut, on a affaire à un moteur essence à carburateur : par exemple "Mercedes 250"

  • 250 : cylindrée en centilitres (cl) à 3 chiffres : 250 cl = 2.5 l = 2500cm3 parfois approximative. Exemple : la Mercedes 250 type 123 à 6 cyl. cubait 2778cm3
  • E : Einspritzung = injection essence
  • D : Diesel
  • L : Lang châssis allongé (en principe +10cm pour les passagers)
  • S : Sonder Klasse = hors classe puis finalement Classe S
  • C : Coupé
  • T : Touristik und Transport = Kombi = break modulable (mais badgé S en interne comme S123 S124)

  • Autres sens et symboles avant-guerre :
  • S : Sport ou Spezial pour marquer un modèle : SSK pour Sport Spezial Kurtz
  • L : Leicht pour léger : SSLK pour Sport Spezial Leicht Kurtz
  • SL : modèle de sport léger (pas Lang mais Leicht) = cabriolet, mythifié par le 300 SL
  • H : Heckmotor = moteur arrière dès 1936 -on ne sait pas qui eut l'idée mais Ferdinand PORSCHE travaillait alors chez MB et le transfuge l'appliqua brillamment chez VW sur la Coccinelle. Notez bien qu'une pré-série de 35 Käfer furent produites... chez MB !
  • V : Vorn-motor = moteur avant (pour distinguer des moteurs arrière)
  • K : Kompressor moteur à compresseur volumétrique ou sinon Kurtz pour châssis court (ou les deux : SSK châssis court avec Kompressor)
  • G : Gelande tout terrain comme le G4, cher aux chefs nazis et ressuscité en 1980. Schwarzenegger a lui reçu en 2017 son Gelande électrique (on reste en famille d'après certains)

On le voit, rien n'est épargné à l'amateur puisque chaque lettre a été détournée au goût du jour. Même les connaisseurs peuvent faire des erreurs.

Quant à la 600, elle fut et resta à part la 600 malgré plusieurs châssis (court ou long à 6 portes) et carrosseries (limousine ou Landaulet). Sa devancière fut la 770K (encore Hitler...)

Décodons maintenant quelques Mercedes des seventies :

La gamme Mercedes commençait par la 200 à 4 cylindres (essence à carburateur) soit 2,0l de cylindrée. Déjà le haut de gamme pour de nombreux de constructeurs qui plafonnent à 2 litres. Pour un mécanicien qui n'aurait connu que Mercedes, les "françaises" (au hasard) sont des joujous à petit moteur le plus souvent... merdique. Oui disons-le nettement, ces "jouets" n'ont jamais bien fonctionné parce qu'ils furent conçus à l'économie et parfois bêtement (mal dimensionnés, alambiqués, etc.). L'attachement très respectable de certains (dont à mon grand dam je fais partie) à les faire rouler de nos jours tient plus de la magie noire que de la mécanique. Et oui, la collection peut rendre fou ! Ne parlons pas de leur coût d'entretien, puisqu'il faut presque toujours s'y reprendre à deux fois... Restez rationnel : payez la qualité Mercedes et vous gagnerez à la fin.

Une 230.4 est une 2.3l à 4 cylindres (essence à carburateur), tandis que la 230.6 est la version 6 cyl. Notez que c'étaient les classe E de l'époque, E non pas pour injection mais Executive ce qui ajoute à la confusion des E...
La classe E était W115 en 4 cyl. ou W114 en 6 cyl. jusqu'en 1976 où sortirent les emblématiques W123. Il fallut toutefois attendre les années 80s pour un moteur 4 cyl. rationnel : le M102 sur la "petite" 190 E W201


Une 280 SE L est une classe S de 2.8l à 6cyl. à injection et châssis allongé.

Le 350 SL C est la version coupé du 350 SL (cabriolet ou Sport Léger) à moteur essence à injection 3.5l : injection car JAMAIS de carburateur sur les gros moteurs MB cad de plus de 3.0 litres après-guerre sauf peut-être dans les 50s (?)

La 240 D 3.0 est une Diesel de 3.0l de cylindrée sortie en 1974 (type W114) avec le 4 cyl. OM615. La "vraie" cylindrée 3.0 se place à droite du coffre, tout comme la vénérable 300 SEL 6.3. Notez que cette voiture monta à partir de janvier 1976 le tout premier 5 cylindres de l'histoire des voitures particulières (moteur OM617) en même temps que la 300 D châssis W123.

Ce même moteur 5cyl. OM617 reçut également le tout premier turbo Diesel mondial sur la 300 SD TURBODIESEL (classe S W116) sortie uniquement aux USA en février 1978 ! Elle fut suivie par le 300 TD TurboDiesel sorti en octobre 1980 qui est un break Diesel 3.0l à cinq cylindres, injection et turbo. Pas de lettre pour le turbo, le T étant déjà réservé aux breaks Touristiques -appelés Kombi en Allemagne pour "modulable" ! Diesel est ici redondant avec le D mais ce moteur OM 617 marqua les débuts du Diesel à grande échelle (ce monogramme TurboDiesel est donc un exotisme de plus, purement marketing). A l'époque vous rouliez au gazole pour presque rien, mais bien peu le comprirent et adoptèrent dès les seventies le Diesel "fumant" et "poussif". Puis, en 1981, le Diesel devint comme par enchantement le Graal mécanique avec l'arrivée du turbo-compresseur + l'intervention quasi-divine des compères Mitterand-Calvet sur les prix à la pompe, prix restés distordus en France par des "taxes magiques" jusque vers 2020 (cad gazole moins cher que l'essence=connerie écologique, soit dit en passant). On comprit alors que l'air citadin était vicié par les fines particules.

point bleu

Mais les monogrammes inscrits en clair sur les malles arrières restent insuffisants pour s'y retrouver, y compris avec une photo -que vous pouvez envoyer !

Un même monogramme peut en effet désigner des châssis, carrosseries ou moteurs bien différents : la Mercedes-Benz 230 est une W114 à moteur 4 ou 6 cylindres à carburateur, mais aussi ensuite une W123 à moteur 4 cyl. -moteur M115 à carburateur puis M102 à carbu ou injection, soit en tout cinq motorisations différentes ! Mercedes, c'est d'abord des moteurs.
Étrangement, les monogrammes ou étoiles sont vendus plus cher en occasion qu'en neuf. Pourtant, Mercedes fournit ces attributs chromés au prix de la grande série : environ 20€ l'étoile de capot neuve. Sauf indisponibilité car la liste s'allonge à vue d'oeil depuis 2010...

Autre confusion "classique" : Mercedes 280 SE peut désigner suivant l'année une W108 de 1968 (M130), une W116 de 1975 (M110) ou encore une W126 de 1985 (M110)
Ce moteur M110 de 2.8l fut un grand classique monté sur toutes les gammes commerciales E S SL SLC G TE : Classe E (W123), classe S (W116 puis W126), SL ou SLC (W107), classe G (4X4) et classe T (= break ou Kombi). Avec 6 cylindres en ligne à deux arbres à cames et carburateur ou injection K, le M110 était nettement plus intéressant en performances que les autres 6 cyl. M130 et M180 (cf tableau plus bas). Le M110 reste un, voire le grand succès technique et commercial des seventies. Suite lire Conseils d'achat

C'est donc finalement le type mine gravé dans le compartiment moteur qui permet de discriminer les différents modèles.
Petites choses utiles à savoir : en allemandpavillon allemand une voiture de tourisme se dit PkW (Personenkraftwagen=véhicule personnel à moteur)
Un camion c'est LkW (Lastkraftwagen : véhicule poids lourd à moteur ou Nutzfahrzeuge : véhicule utilitaire)
Les moteurs Mercedes s'écrivent M100.985 à essence ou OM636.932 à huile lourde (Diesel) mais dans le tableau qui suit, M et OM ne sont pas repris dans le document MB.

Les types Mercedes de 1975

Sont ici répertoriés tous les types Mercedes-Benz avec leur prix de vente France, essentiellement d'après le Manuel de tableaux Édition décembre 1975.

Pourquoi 1975 ? parce qu'au beau milieu des 70s !

1975 est l'année de sortie de la Mercedes 450 SEL 6.9 en mai

1975 est l'année de transition de l'injection Bosch D électronique vers l'injection KA mécanique, puisque les 2 versions se côtoient pour les 450 au V8 M117 aux avatars multiples, etc. Lire Conseils d'achat.

1975 vit en Diesel la transition du 4 au 5 cyl. (du 3.0l entre 1974 et 1976), lire ci-dessus.

D'autres années restent mémorables chez MB : 1972 (classe S W116), 1976 (classe E W123) ou 1979 (classe S W126) puis 1985 (560 SEL), 1991 (W140), etc.

Les moteurs US (à faible compression) sont inclus à titre de comparaison. En 1975, le Manuel ne répertoriait déjà plus la Mercedes 600 car elle gonflait un peu trop les pages par ses exotismes (produite de 1964 à 1981 soit 17 ans), mais je l'ai ajoutée car elle partageait le même moteur que la 300 SEL 6.3 arrêtée quant à elle en 1972.

Les types Mercedes-Benz en 1975

nom commercial
1975

type

moteur

compression normale
(faible comp.)

carburant

cylindrée

en cm3

puissance DIN

cv à mn-1
(faible comp.)

sortie

prix de vente 1975

en Francs TTC
[TVA à 33 % incluse]
Limousines classe E
200 D 115.115 615.913
(--)
Diesel 4 cyl. 1988 55/4200 12/1967
220 D 115.110 615.912
(--)
Diesel 4 cyl. 2197 60/4200 12/1967
240 D 115.117 615.916
(--)
Diesel 4 cyl. 2404 65/4200 08/1973 47 800
240 D 3.0 115.114 615.910
(--)
Diesel 4 cyl. 3005 80/4000 08/1974 52 900
200 115.015 115.923
(115.926)
4 cyl. carbu. 1988 95/4800
(85/5000)
12/1967 39 000
230.4 115.017 115.951
(115.951)
4 cyl. carbu. 2307 110/4800
(99/4800)
08/1973 42 700
230.6 114.015 180.954
(180.955)
6 cyl. carbu. 2292 120/5400
(106/5300)
12/1967 47 000
250 114.011 130.923
(130.933)
6 cyl. carbu. 2778 130/5000
(118/5000)
06/1970 52 000
280 114.060 110.921
(110.931)
6 cyl. carbu. 2746 160/5500
(145/5500)
06/1972 55 200
280 E 114.062 110.981
(110.991)
6 cyl. inject. D 2746 185/6000
(170/6000)
04/1972 62 300
Limousines classe S

moteur

compression normale
(faible comp.)

carburant

cylindrée

en cm3

puissance DIN

cv à mn-1
(faible comp.)

sortie

prix 1975

en Francs TTC
280 S 116.020 110.922
(110.932)
6 cyl. carbu. 2746 160/5500
(145/5500)
09/1972 70 400
280 SE 116.024 110.983
(110.993)
6 cyl. inject. D 2746 185/6000
(170/6000)
09/1972 78 900
280 SEL 116.025 110.983
(110.993)
6 cyl. inject. D 2746 185/6000
(170/6000)
01/1974 91 000
350 SE 116.028 116.983
(116.993)
8 cyl. inject. D 3499 200/5800
(180/5500)
08/1972 88 400
350 SEL 116.029 116.983
(116.993)
8 cyl. inject. D 3499 200/5800
(180/5500)
09/1973 101 600
450 SE 116.032 117.983
(117.993)
8 cyl. inject. D 4520 225/5000
(210/4800)
12/1972 101 300
450 SE 116.032 117.986
(117.996)
8 cyl. inject. KA 4520 217/5000
(200/4800)
1975
450 SEL 116.033 117.983
(117.993)
8 cyl. inject. D 4520 225/5000
(210/4800)
12/1972
450 SEL 116.033 117.986
(117.996)
8 cyl. inject. KA 4520 217/5000
(200/4800)
1975
450 SEL 6.9 116.036 100.985
(100.985)
8 cyl. inject. KA 6834 286/4250
(260/4000)
05/1975
(1977)
185 000
Limousines hors classe

moteur

carburant

cylindrée

en cm3

puissance DIN

cv à mn-1

sortie

prix 1975

en Francs TTC
600 100.012 100.980 8 cyl. inject. 6332 250/4000 06/1964
600 longue
4 portes
100.014 100.980 8 cyl. inject. 6332 250/4000 06/1964
600 longue
6 portes
100.016 100.980 8 cyl. inject. 6332 250/4000 06/1964
Coupés

moteur

compression normale
(faible comp.)

carburant

cylindrée

en cm3

puissance DIN

cv à mn-1
(faible comp.)

sortie

prix 1975

en Francs TTC
250 C 114.023 130.923
(130.933)
6 cyl. carbu. 2778 130/5000
(118/5000)
08/1969 57 700
280 C 114.073 110.921
(110.931)
6 cyl. carbu. 2746 160/5500
(145/5500)
06/1972
280 CE 114.072 110.981
(110.991)
6 cyl. inject. D 2746 185/6000
(170/6000)
04/1972 68 000
280 SLC 107.022 110.982
(110.992)
6 cyl. inject. D 2746 185/6000
(170/6000)
08/1974 104 400
350 SLC 107.023 116.982
(116.992)
8 cyl. inject. D 3499 200/5800
(180/5500)
12/1971 111 300
450 SLC 107.024 117.982
(117.982)
8 cyl. inject. D 4520 225/5000
(210/4800)
17/1972 129 000
450 SLC 107.024 117.985
(117.985)
8 cyl. inject. KA 4520 217/5000
(200/4800)
1975
Roadsters

moteur

compression normale
(faible comp.)

carburant

cylindrée

en cm3

puissance DIN

cv à mn-1
(faible comp.)

sortie

prix 1975

en Francs TTC
280 SL 107.042 110.982
(110.992)
6 cyl. inject. D 2746 185/6000
(170/6000)
08/1974 roadster 86 000
hard-top 91 280
350 SL 107.043 116.982
(116.992)
8 cyl. inject. D 3499 200/5800
(180/5500)
03/1971 roadster 94 340
hard-top 98 700
450 SL 107.044 117.982
(117.982)
8 cyl. inject. D 4520 225/5000
(210/4800)
06/1971 roadster 112 000
hard-top 117 840
450 SL
(injection KA)
107.044 117.985
(117.985)
8 cyl. inject. KA 4520 217/5000
(200/4800)
1975
Véhicules spéciaux

moteur

compression normale
(faible comp.)

carburant

cylindrée

en cm3

puissance DIN

cv à mn-1
(faible comp.)

sortie

prix 1975

en Francs TTC
240 D Ambulance 115.105 615.916
(--)
Diesel 4 cyl. 2404 65/4200
240 D Break 115.107 615.916
(--)
Diesel 4 cyl. 2404 65/4200
240 D Ambulance longue 115.108 615.916
(--)
Diesel 4 cyl. 2404 65/4200
240 D Limousine longue 115.119 615.916
(--)
Diesel 4 cyl. 2404 65/4200
230.4 Ambulance 115.105 115.951
(115.951)
4 cyl. carbu. 2307 110/4800
(99/4800)
230.6 Break 114.007 180.954
(180.955)
6 cyl. carbu. 2292 120/5400
(106/5300)
230.6 Ambulance longue 114.008 180.954
(180.955)
6 cyl. carbu. 2292 120/5400
(106/5300)
230.6 Limousine longue 114.008 180.954
(180.955)
6 cyl. carbu. 2292 120/5400
(106/5300)

Sources :
Manuel de tableaux Voitures de tourisme Édition décembre 1975 Daimler-Benz Aktiengesellschaft (1972 et 1977 pour certains détails). Ces manuels sont encore disponibles chez MB à 50€ (anglais ou allemand uniquement).
L'Automobile n°352 Édition Spécial Salon de l'Auto 75 octobre 1975 pour les Prix de vente en France

Ce tableau reste toutefois incomplet car chez MB il existe des exotismes et sur-mesure, sans parler des versions nationales -US, Suède et Japon et autres. Enfin n'oublions pas les exemplaires souvent uniques "préparés" par AMG, Brabus ou les carrossiers : corbillards, breaks classe S, etc.

Signalez toute erreur ou omission à Contact ou clic sur OUI/NON et ajouter commentaire.

40 ans plus tard (2015)

Comme pour embrouiller un peu plus, les fameux "monogrammes" ont changé de signification depuis 1975

Aujourd'hui la 450 SEL 6.9 serait badgée Mercedes S69 (sigle commercial)

Ou plus exactement suivant la classification interne et moderne Daimler-Benz V 116 E 69.

En effet : V pour limousine rallongée, type 116, E pour injection, 69 pour la cylindrée en décilitres cette fois-ci (69dl = 690cl = 6900 cm3 = 6.9l), quel mic-mac !

Code usine interne des types MB en 2015

Décoder un numéro de châssis Mercedes

Prenons au hasard un numéro de série de châssis (inscrit sur la carte grise et frappé dans le compartiment moteur) : WDB 116036 22 0005000

  • WDB : Wagen Daimler Benz = véhicule Daimler Benz = une Mercedes
  • 116 : type 116 ou W116
  • 036 : la version ou motorisation : 450 SEL 6.9
  • 22   : 2=direction à droite + 2=boîte de vitesse automatique
    [sinon 1=direction à gauche LHD et 0=boîte de vitesse mécanique]
  • 005000 : numéro de châssis en sortie de chaîne

Le type mine est ici 116.036

Conclusion : le hasard fait bien les choses puisque nous avons affaire à la 5000e Mercedes 450 SEL 6.9 sortie des chaînes à direction à droite (donc une version anglaise UK ou Japon) et boîte de vitesse automatique (de série pour toutes les 450 SE SEL SL SLC)

Comme monsieur Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir,
Mercedes produisit un siècle durant des classe S...

Production des types 116 et 123

Daimler-Benz classe les types mine en "classes", ce sont les gammes commerciales.
Type W 116
La première classe S officielle “Mercedes-Benz S-Class” fut présentée au public en septembre 1972, en remplacement des séries W 108/109. La nouveauté du classé S en 1972, ce sont les débuts du haut-de-gamme en série avec 473 035 voitures type 116 produites.
En fait, Mercedes produit depuis toujours des classe S. Pour un constructeur positionné dans le haut-de-gamme, la classe S signifiait le meilleur ou la crème Mercedes, sans toutefois effleurer le hors-classe comme la Mercedes 600. Mercedes a d'ailleurs toujours proposé, en sus de ses gammes, des options uniques sur-mesure.
Les journalistes tentent des comparaisons avec les rivaux, mais il y en a bien peu à l'époque... Une SM arrivait tout juste à la cheville d'une 280 SE. Les moteurs Mercedes dépassaient alors les cylindrées communément admises de ce côté-ci du Rhin : les Françaises plafonnaient à 2.7 litres en 1975 avec le nouveau PRV 6cyl. à 136cv sur R30TS ou 604SL, à la suite du Maserati 2.7l 178cv de la SM qui venait de jeter l'éponge en 1974 (12834 SM sorties contre 280773 280 S SE SEL) "moteur bruyant, manquant de souplesse ainsi que de puissance" d'après L'Automobile spécial Salon 1975. Les Américaines avaient certes de gros moteurs, sans pouvoir rouler vite. Les Anglaises avaient aussi leur mot à dire, sans jamais atteindre la fiabilité allemande. La Classe S a donc pu tranquillement trouver sa clientèle dans les 70s pour passer à la très grande série dans les années 80s. Les grandes voitures ne s'improvisent pas !

ModèleDésignation 1975Désignation 2015Période de productionUnités produites
280 S116.020W 116 V 281972 – 1980122 848
280 SE116.024W 116 E 281972 – 1980150 593
280 SEL116.025V 116 E 281974 – 19807 032
300 SD116.120W 116 D 30 A1977 – 198028 634
350 SE116.028W 116 E 351972 – 198051 100
350 SEL116.029V 116 E 351973 – 19804 266
450 SE116.032W 116 E 451972 – 198041 604
450 SEL116.033V 116 E 451973 – 198059 578
450 SEL 6.9116.036V 116 E 691975 – 19807 380
Total473 035

Source: Daimler AG
lien externeChiffres de production du type 116 classe S par Mercedes-Benz

Le best seller de la classe S type 116 fut la 280 SE, talonnée par la 280 S (à carburateur)

Tandis que les versions les plus rares des W116 sont les limousines rallongées 350 SEL et 280 SEL

Le souci avec les changements de dénomination évoqués, c'est que même la documentation MB parfois s'y perd !
Exemple : la 300SD (sortie en 1977 aux USA uniquement) n'est répertoriée dans les Manuels de tableaux de l'époque qu'à partir de février 1978 (pas encore répertoriée en décembre 1977)


Type W 123
Introduit publiquement en janvier 1976 en remplacement des types W114 et W115, le type 123 reçu pour mission d'assoir l'empire Mercedes sur une base solide : la classe E (Executive qui cible déjà une élite). Remarquez que le coup de crayon des W123 s'inspire fortement des W116, au point qu'on peut les confondre de loin : "la nouvelle série ne témoigne d'aucune recherche de ligne par rapport à ses devancières. Assuré sans doute de rassembler une clientèle fidèle quelle que soit l'esthétique... et à n'importe quel prix. On regrette une telle politique de la part d'un constructeur qui a eu, en d'autres temps, un style personnel et élégant." AJ Le Salon de l'Auto 09/1976
Cette politique porta des fruits admirables qui ne reposaient pas juste sur la "fidélité". Ce journaliste oubliait juste tout ce qu'il y avait de technique et rationel dans ces modèles. En misant fortement sur le Diesel, Mercedes atteignit un succès commercial qui marqua l'époque (200D et 240D). Beaucoup de ces voitures, très durables et simples à réparer, ont fini leur carrière en beauté... en taxi africain. En collection, une 123 c'est l'assurance d'aller loin et sans souci. Esthétiquement et comme les 116, l'ensemble n'est pas horizontal ni carré mais tout en courbes, ce qu'on vérifie en enfilade.

Il manque à ce tableau les versions coupés C, les break T et les versions spéciales.

ModèleDésignation interne 2015Période de productionUnités produites
Saloon
200 DW 123 D 201976 – 1979378 138
220 D W 123 D 221976 – 197956 736
240 DW 123 D 241976 – 1985448 986
300 DW 123 D 301976 – 1985324 718
200W 123 V 201976 – 1980158 772
230W 123 V 231976 – 1980195 920
250W 123 V 251976 – 1985114 796
280W 123 V 281975 – 198133 206
280 EW 123 E 281975 – 1985126 004
200 (M 102)W 123 V 201980 – 1985217 315
230 EW 123 E 231980 – 1985245 588
300 D Turbodiesel*W 123 D 30 A1981 – 198575 261
Long-wheelbase saloon
240 D langV 123 D 241977 – 19853 841
300 D langV 123 D 301977 – 19854 679
250 langV 123 V 251977 – 19855 180
Total number of saloons2 389 140

* Export USA et Japan

Source : Daimler AG
lien externeChiffres de production du type 123 par Mercedes-Benz

Si vous avez d'autres précisions n'hésitez pas à compléter Contact

 Avis
 email (facultatif)     
   Trouvez-vous cette page utile ?       
search engine by freefind