Une boîte de vitesse automatique vous épargnera de l'énergie et des dépenses.
Lisez cette page avant d'acheter une Mercedes des seventies qui partagent les mêmes moteurs et quasiment les mêmes boîtes automatiques mécaniques :
Chez Mercedes-Benz et jusqu'à 3.5 litres de cylindrée, l'acheteur avait le choix entre boîte manuelle ou boîte automatique (optionnelle et facturée). À partir de 4.5 l, la question ne se posait pas car la BVA était montée de série.
Grâce à la BVA, les moteurs ne risquent pas les sur-régimes qui sont évités... automatiquement. Ces gros moteurs ne rentrent ainsi JAMAIS dans la zone rouge. Ceux qui, aujourd'hui encore, dédaignent l'assistance automatique font fausse route car on peut toujours reprendre la main ponctuellement sur une BVA. Une boîte manuelle en revanche ne pardonne pas les erreurs.
Mécaniquement, l'accouplement moteur-transmission se fait par l'huile ATF sous pression, ce qui réduit les frottements à zéro Ø. Il n'y a donc pas d'usure des garnitures d'embrayage !
Un bon réflexe à acquérir, c'est de contrôler régulièrement le niveau
En revanche, pas question ici d'ouvrir une BVA Mercedes-Benz : c'est plus de l'horlogerie que de la mécanique et hors de portée de l'amateur. Pas question non plus d'évoquer les évolutions électroniques des boîtes automatiques : elles sont fragiles et ne m'intéressent pas. Si vous avez des remarques, envoyez-les en bas de page.
Une boîte automatique Mercedes peut se résumer à
Même un enfant pourrait conduire une
• Marche avant
• Blocage
• Marche arrière
Dommage juste que ces lettres
Avec une boîte de vitesse automatique Mercedes, vous démarrez le moteur en
Pour
Vous apprenez à conduire en 1 heure. C'est simple comme une auto-temponneuse dotée d'un frein. Avec juste deux pédales pour accélérer ou freiner avec le même pied droit.
Vous pouvez conduire en
⛐ N'oubliez pas que l'apprentissage de la conduite repose essentiellement sur l'embrayage et son jeu de jambe, si délicat à maîtriser pour les candidats au permis de conduire !
Avec une boîte auto, il faut juste désapprendre ce fameux débrayage. Le pied gauche et la main droite ne bougent plus.
Pour freiner, ne changez surtout pas vos habitudes, le pied droit quitte l'accélérateur et appuie sur le gros frein.
Surtout n'utilisez jamais le pied gauche pour freiner (sauf le frein à pied de parcage).
Pour ralentir, levez le pied et la boîte rétrograde sans rien demander à personne.
Pour doubler vite, il suffit d'appuyer à fond sur le champignon et la boîte rétrograde toute seule d'un rapport (Kick-Down).
Quand vous arrêtez, replacez le sélecteur en
En résumé : marche AVANT - PARKING - marche ARRIÈRE ou simplement
Toutes les manoeuvres pour se garer se font le plus simplement du monde. Les créneaux deviennent simples -avec un bémol tout de même pour les grandes Mercedes, car elles sont larges. La boîte automatique Mercedes autorise des manoeuvres fines, que ce soit en marche avant ou arrière.
Les démarrages en côte sont un jeu d'enfant. En gardant le pied léger sur le frein, la voiture avance seule, ce qui permet de faire du sur-place aux feux rouges en côte sans le frein de parking, et pareillement en marche arrière. Toutefois au feu rouge en côte, si vous laissez en
Intérêt crucial et presque vital de la BVA : passer un carrefour dangereux. Aucun risque de caler au milieu du gué quand vous redémarrez à un stop ou au feu, même en pente. Malgré le flot des voitures qui passent ou poussent derrière, vous passerez à coup sûr. Assurance de ne pas rater le départ, du stress en moins. Ici, on peut affirmer que les BVA ont déjà sauvé des vies !
Ces manoeuvres au ralenti sont presque impossible sans caler en patinant un embrayage. Les "bouffeurs d'embrayage" doivent essayer une automatique ! Ils rembourseront rapidement leur investissement.
Voyons maintenant les deux dernières positions de la manette
En côte longue, on peut rétrograder en position
Sinon en pente raide ou en remorquage, mettez
Rassurez-vous,
Vous pouvez lire d'autres conseils dans la Notice d'entretien disponible en Téléchargement (Conduite 6.9).
On obtient quasiment toutes les "sensations" d'une boîte manuelle avec une BVA, par exemple pour doubler, en montée comme en descente, sur route virageuse... tout en se reposant sur l'automatisme le reste du temps ! Oubliez juste les pédales, le double-débrayage et autres fioritures risquées.
La boîte automatique est d'une simplicité déconcertante, chose que découvrent aujourd'hui encore certains amateurs ou journalistes qui ne jurent que... par l'embrayage de leur bolide. Ils ont essayé des "veaux" d'Outre-Atlantique qui ne les ont pas convaincus. Pourtant les américaines automatic sont agréables.
Ô combien de candidats au permis de conduire auraient mieux fait de passer le sésame sur une boîte automatique. Ils se seraient épargné de grosses sueurs, des crises d'énervement et des heures à débrayer, embrayer, patiner... et caler ! L'embrayage est une dépense nerveuse inutile qui empêche le conducteur de se concentrer sur la route et le trafic.
La BVA était conçue pour épargner les efforts nerveux et musculaires du conducteur pour qu'il se concentre uniquement sur la conduite : "Ne pas manoeuvrer, mais guider" vantait la documentation MB de l'époque : "La transmission automatique Mercedes-Benz réduit bel et bien de moitié le travail mécanique humain dans l'automobile.(...) Questionnez un conducteur de Mercedes-Benz Automatic : au bout de quinze jours avec la transmission automatique, on se demande comment on a bien pu faire pour passer les vitesses soi-même."
Arguments MB pour la Boîte de vitesse automatique (BVA) qui vont bien entendu à l'encontre des "sportifs puristes"... qui réclament encore aujourd'hui des boîtes manuelles sur ces gros moteurs : "12 critères parlent en faveur de la turbomachine (je résume) :
Ça peut paraître étrange mais pourtant c'est vrai. Je suis un fan de Mercedes sans en avoir jamais possédé aucune. Toutefois, je ne rate jamais une occasion de conduire une Daimler-Benz. Une des raisons est qu'une Mercedes m'assure de parvenir à destination...
C'est pourquoi je viens de faire ce test, qui m'a donné le plaisir de conduire une Mercedes 450 SE et monter ainsi au septième ciel. Une Mercedes est simplement LA voiture à avoir. Elle représente la perfection qui résulte de la somme de tous les détails, comme la tenue de route, la sécurité, le confort et la vitesse. Cet optimum a évidemment son prix.
La gamme 450 est dotée de la transmission automatique, non sans raison. Quand une voiture dispose de 217 ch DIN ou, comme la 6.9 de 286 ch, je pense qu'il est à conseiller de laisser le
Beaucoup de gens pensent qu'une boîte automatique diminue la plaisir de conduire. Je pense que c'est exactement l'inverse. À deux conditions : le moteur doit être suffisamment puissant, au moins 150 ch DIN, et la boîte automatique doit être assez intelligente pour mettre les choix du conducteur en pratique. C'est précisémment ce que fait une Mercedes automatic.
Juste pour vous montrer que même un homme comme moi n'est pas complètement soumis aux voeux pieux concernant les voitures, je voudrais confesser que la voiture de mes rêves, c'est la Mercedes 450 SEL 6.9 litres...
Kleine Zeitung (Autriche) cité par In aller Welt 159e 3/1979 traduit d'allemand en anglais par la revue, puis traduit ici en français
Cette voiture Mercedes 450 SE fut achetée
Paragraphe destiné au dernier carré des incrédules de la BVA (y compris certains fans MB) car même si les boîtes automatiques se démocratisent, toutes les transmissions automatiques ne se valent pas, loin de là.
Notez d'abord que Mercedes fabriquait tous ses moteurs, toutes ses boîtes et tous ses ponts, ne laissant aux fournisseurs que les accessoires secondaires. Ceci étonne certains mécaniciens qui s'attendent à trouver dans votre Mercedes du Borg-Wagner, du ZF, voire du Renault, etc. comme chez les autres... assembleurs (aujourd'hui c'est fait : Mercedes est un assembleur ; détrompez-moi en bas de page).
Une boîte automatique Mercedes, c'est un bijou de haute qualité. Ce n'est pas une BorgWarner ou Renault. Il vous en coûtera environ
Technique Mercedes : les BVA à convertisseur de couple ✺
A partir des années 70 fut introduit avec un certain retard chez MB le convertisseur de couple. C'est lui qui assure une souplesse incroyable, évite les changements de vitesse et permet quelques fantaisies sur la route, car il donne une poussée supplémentaire ! Le convertisseur de couple apparu chez MB en 1971 avec la série 107 peut se résumer à En gros, cette "boîte dans la boîte" décuple... le couple à certains régimes et, presque génialement, juste au moment où on en a le plus besoin : au démarrage et à l'accélération. MB emboîtait alors le pas à d'autres constructeurs, comme Renault qui dès 1958 proposait sa transmission Transfluide avec convertisseur de couple sur la Frégate. Fonctionnement très bien expliqué sur https://www.fregate-renault.org/Transfluide/#alinea1 MB se justifia alors : "nous avons offert des coupleurs hydrocinétiques tant que les rendements des convertisseurs n'étaient pas satisfaisants". Lire : les convertisseurs n'étaient pas au point pour les gros moteurs. MB restait alors sur le coupleur hydrocinétique des années soixante sur W108 W109. Ce coupleur est constitué d'une pompe à huile ֍ entraînée directement par le moteur qui fait simplement face à une turbine ֎. L'huile envoyée sous pression par la pompe (côté moteur) entraîne la turbine (côté pont arrière) Le convertisseur de couple a lui en plus une petite roue à aubes centrale ✺ (stator). La pompe, le stator et la turbine s'entraînent mutuellement Le génie du convertisseur, c'est qu'il opère quand on en a le plus besoin : à l'accélération. Puis, dès que le régime moteur se stabilise, on entre dans la "zone d'accouplement" : pompe et turbine finissent par tourner à la même vitesse de croisière (moteur et transmission sont couplés). Le convertisseur de couple remplit donc, dans une gamme de régimes limités, la fonction d'une Source : Arguments Mercedes-Benz La classe S 280S 280SE/SEL 350SE/SEL 450SE/SEL 450 SEL 6.9 Export-Promotion des ventes 1978 [le terme "génial" est de moi] Ceci explique le changement technique des boîtes automatiques MB des années soixante-dix et justifie pleinement le passage de la boîte automatique 4 rapports (W108 W109) à la boîte auto à 3 rapports des W107 et W116 (les 6 cyl. ont conservé les 4 rapports). Incroyable mais vrai ! Le convertisseur de couple amplifie le couple moteur, ce qui se remarque dans les conditions difficiles et justement quand on a besoin d'un coup de pouce : au démarrage, pour doubler, en côte ou avec une remorque. En fait à chaque changement de régime. Le convertisseur aurait donc dû s'appeler : En outre et comparativement au coupleur hydrocinétique précédent, plus question de changements de vitesse intempestifs en ville. Avec la 6.9, finie la "claque dans le dos" de la 6.3 : on passe de la raideur à un modèle éduqué et félin... mais qui bien sûr rugit facilement avec le kick-down -et souvent même sans ! Ceci explique le sentiment mitigé de certains admirateurs de la fameuse 6.3 des 60s qui regrettent aujourd'hui encore sa... brutalité, pour ce qui était en fait plutôt une déficience technique des 60s par rapport aux 70s. |
Par ailleurs, les boîtes automatiques made in US étaient incapables de démarrer... sans démarreur. Les boîtes Mercedes savent le faire, grâce à une petite pompe secondaire.
Il faut atteindre une vitesse suffisante en
Nenni : enclanchez en première
"Laissez faire par les machines le travail qu'elles font mieux que vous et libérez-vous pour ce que vous savez faire : prendre des décisions" c'est la conclusion MB sur les BVA.
Le raffinement assez intellectuel "boîte manuelle" qui prévaut encore chez certains "puristes" conduit tout simplement à user les garnitures d'embrayage, faire crisser les butées voire même cramer les moteurs (en zone rouge)... Qu'on me vante une version boîte manuelle pour un 4 cylindres, passe encore, mais sur un V8, je prends la fuite -lire le point de vue de Niki Lauda ci-dessus. Songez qu'il faut maîtriser 200cv qui ne demandent qu'à vous expédier contre un mur à la moindre erreur de pédale. C'est arrivé à certains collectionneurs dans leur garage...
Moralité : si vous êtes sur le point de craquer pour une Mercedes des 70s 80s, préférez la boîte automatique plutôt que manuelle. A partir de 4.5l la question ne se pose même pas car l'
Avant 1971, le choix peut se discuter car les BVA n'avaient pas encore le convertisseur de couple, ce qui les rend moins fluides (lire l'encart Technique Mercedes ci-dessus).
De même, l’intérêt de la boîte automatique est moins évident sur les petits moteurs dixit Niki LAUDA. Par exemple, une petite Audi ou Renault avec BVA n'a pas les qualités et la souplesse d'une BVA Mercedes. De même les grands rouleurs en Diesel préfèrent l’option boîte manuelle 5 vitesses, plus économique à vitesse stabilisée sur autoroute.
Que penser de la multiplication des vitesses, tels des petits pains, dans les boîtes automatiques ? 3 puis 4 vitesses puis 5, 6 etc. Cette "course aux engrenages" fait oublier le paramètre essentiel des boîtes automatiques : la fiabilité au détriment du rapport exact. Un rapport approximatif est largement compensé par le couple sur les gros moteurs. Le nombre de vitesses augmente quant à lui le coût, la complexité et le risque de casse.
Remarquez simplement qu'une boîte à 4 rapports possède 3 trains planétaires (Mercedes 280 SE), tandis qu'une boîte à 3 rapports n'en a que 2 (sur les V8 350 et 450). Avec seulement trois vitesses, la 6.9 peut faire figure d'ancêtre en 2015, mais vous remercierez vite le dinosaure qui résiste au temps, encore et toujours.
Il en va de même avec l'électronique envahissante : rien que la multiplication des capteurs engendre une incertitude sur leur bon état. Vous doublez donc le risque de panne, entre les capteurs et les systèmes qu'ils contrôlent, sans parler du computer qui gère le tout (calculateur).
Le choix technique Mercedes de 1975 était donc : un gros moteur coupleux et une boîte mécanique la plus solide possible, le couple très fort corrigeant le régime approximatif, en permettant des reprises dès 1000t/mn.
D'ailleurs, les Mercedes précédentes (W108 W109) et celles qui ont suivi (W126 380 et 500 SE) étaient dotées de 4 rapports, mais le premier rapport ne sert qu'au kick-down au démarrage, ce qui en fait un gadget coûteux... puisqu'il rend les boîtes plus fragiles.
Suite avec la Conduite