Elle vous a doublé sur l'A7 et vous avez juste eu le temps d'apercevoir le macaron ? C'était elle !
Prendre le volant, c'est la liberté offerte d'aller partout à sa guise. Cette impression de liberté est plus forte en ancienne car on fait revivre le passé. Et encore plus forte en Mercedes ancienne. Vous n'êtes pas dans une caisse... en plastique.
Ce qui peut surprendre sur une Mercedes 6.9, c'est d'abord la LARGEUR qui peut accrocher les trottoirs... La PROPULSION réclame elle son apprentissage : surtout ne pas trop accélérer sur chaussée humide, ni en virage. Le POIDS incite lui à freiner avant les virages. La boîte automatique est elle simplissime à adopter. Quant au gros V8, que du bonheur sur la route !
Nous essayons ici de donner "un peu de rêve" dans un monde bien gris avec la
Admettons qu'il y a un peu de parti pris dans cette page. Au besoin, ajoutez votre grain de (en bas de page)
Départ à l'aube pour 1000km ? Toujours prêt à partir... en Mercedes.
La 6.9 est née voiture de Grand Tourisme et le reste aujourd'hui. Mais plus qu'une GT, c'est une Grande Routière qui avale les kilomètres à un rythme qui peut être aussi bien lascif que fébrile.
N'achetez pas une 6.9 pour faire des "ronds dans l'eau". Comme toutes les Grandes Mercedes, elle n'aime pas ça.
Ce qu'elle aime ♥ ? Le grand air, les grand'routes et les autoroutes, surtout en pente !
Combien voit-on aujourd'hui d'heureux possesseurs de Mercedes 600, de 6.3, 6.9, de 560, 500, 450, 420, 380, 350, 300, 280 les traiter... comme des Clio !!! Ils se font leur petit plaisir au coin d'une Nationale (pour épater les copains), sans jamais effleurer la véritable identité de leur joujou favori. Il en va de même des journalistes qui testent ces bébêtes... dans un fauteuil. Il valident ce qu'ils ont déjà lu en cochant des cases [ etc.]. C'est du moins ce qu'on ressent à les lire.
Toutes ces voitures sont tout simplement faites pour les grandes distances. C'est là qu'elles donnent le meilleur d'elles-mêmes. Sans fatiguer et sans vous fatiguer. Les grosses cylindrées Mercedes, c'est le vrai confort durable.
Comparez à moult véhicules dits "de collection" destinés principalement à vous poser des soucis et qui finalement... ne roulent pas. Pensez ici aux "youngtimer" (après 1980) qui, sachez-le, sont tous "dépollués" donc moins efficaces et surtout : complexifiés avec des tuyaux de partout, des vannes EGR, des boîtiers électroniques, etc. Bref, plutôt des bêtes à chagrin en collection.
Vous en avez bavé pour restaurer votre Mercedes ? Soit, mais vous serez tranquille pour un moment. À chaque sortie, on ne tend pas le dos pour un éventuel truc qui pète ! On ne revient pas de sitôt sur une réparation. Toute la voiture est construite sur un équilibre stable. On revient facilement aux valeurs d'usine -tout ne part pas en miettes au moindre pépin.
Comportement dynamique : les chevaux sur le papier, c'est une chose. Sur la route, c'est une autre affaire. La plupart des V8 américains ont des chevaux SAE truqués (ne parlons pas du couple). Et ils ne tiennent pas la route ! Il en va de même de nombreuses modernes, pour lesquelles les 'petits chevaux' se cabrent dès 130km/h...
Commentaires à méditer par ceux qui s'intéressent aux big block US :
« You thought the US models are fast? Try a Euro model and you will never want a US model again. This car is an excellent driver, no trailer queen. Only Euro models can claim the throne as the "Fastest European Sedan".
Don't buy a show car and pay way too much. You will feel sick the first time you drive it and you get a scratch. And it will happen.
Of course, if you don't drive these cars, hey break. They love to be driven and they must be driven. This car gets driven all the time and the car loves it! »
Texte intégral et traduction de l'annonce par un vendeur de Mercedes 6.9 en ARCHIVE Annonces Mercedes 450 SEL 6.9
Les Mercedes des seventies, c'est du lourd avec les blocs en FONTE, supérieurs en durabilité aux blocs en alliage depuis 1980. Et les chevaux galopent sans fatiguer à n'importe quelle vitesse. Sans vous fatiguer.
Ce n'est PAS de la pub, ce n'est PAS la méthode Coué, c'est juste le constat qu'on fait tous ceux qui ont pu CONDUIRE ces Mercedes. Une autre époque où la voiture n'était pas encore une caisse en plastique...
Après 200000km en V8 Mercedes, cette modeste contribution a pour seul but d'inciter les amateurs à se lancer. Moins de bruit, plus de puissance et plus de couple... déjà en 6 cylindres le 2.8 litres M110 a son bon mot à dire, particulièrement quand il se met à ronfler de plaisir dès 120km/h.
En collection, les Mercedes ont une valeur d'usage bien supérieure aux nombreux véhicules "vintage" ou "old-timer" qu'on ne voit qu'en photo sur les magazines (comme l'idole Macron), car ils ne peuvent tout simplement pas rouler
En revanche, la cote des Mercedes est souvent étonnamment basse relativement aux tacots populaires. Profitez-en !
Cependant, les gilets jaunes obtiennent que le gazole reste moins cher que l'essence. Super ?
La ligne des Mercedes des 70s est caractéristique. On aime ou pas, mais ces Mercedes se reconnaissent... de loin.
De nombreux amateurs -y compris Mercedes- confondent d'ailleurs les W116 (classe S) avec leurs petites soeurs W123 (classe E). Seul le format diffère. Ce n'est pas une faute, car leur ligne est voisine et de loin tout le monde peut se tromper. De près, seules les SEL dépassent les 5m mais on ne s'en rend compte qu'avec un repère (une autre voiture). Il en va de même avec la 600 qui dépasse les 6m.
photos google de W116
photos goog de W123
De loin elles semblent un peu carrées ! Pourtant en réalité elles n'ont pas de ligne droite. Toutes les lignes de ces voitures sont COURBES. Leur tonture inversée se voit en enfilade (forme en amande). Même les feux arrière sont courbes. Il n'y a aucune ligne droite.
« L'ambiance Mercedes, ça ne se décrit pas. Ça se découvre au volant... »
Ce qui frappe d'abord, c'est la largeur intérieure des W116, encore plus spacieuses que la classe S des années quatre-vingt (W126). Pour donner une idée de l'espace disponible, il m'est arrivé de transporter un fût de bordeaux (220L, vide-:) dans ma 500SE... à la place du passager !
Chose que renient la plupart des constructeurs qui voudraient, en multipliant les manettes, les voyants et les boutons, faire croire aux automobilistes qu'ils pilotent... un avion. Chez MB, la recherche de l'épure était et reste un but primordial dans le confort de conduite, afin que le conducteur reste entièrement concentré sur la route et non absorbé par les gadgets inutiles.
Comme pour d'autres Mercedes, il fut souvent reproché à la 6.9 la simplicité de la planche de bord et de l'intérieur, voire son manque de raffinement et au final un aspect spartiate en comparaison des Rolls-Royce. MB a toujours répondu que le confort de conduite repose, bien au contraire, "sur l'absence d'artifice et sur la simplicité des commandes".
À l'usage, les sièges ont un grand mot à dire sur le confort. Les sièges Mercedes sont de vrais sièges avec ressorts, crin de cheval et... cuir pour mes préférées. Le velour est cependant parfait pour la saison froide ! Sur grande distance, ces fauteuils de voiture sont incomparables (ceci est vrai pour toutes les Mercedes de l'époque).
Vous remercierez les "fauteuils un peu durs" au bout de 500km, lorsque vous sortirez frais et dispos, pas mouluré dans le plastique comme dans de nombreuses berlines.
Le soubassement des sièges se change avantageusement, car les ressorts finissent par s'affaisser voire casser (comptez 250euros). Ne cherchez même pas en occasion, vous risquez de tomber... encore plus bas !
L'option cuir signifiait à l'époque des seventies CUIR-pleine fleur. Après 300000km, le cuir n'est pas abîmé (ce n'était pas le cas de ma W126 après 150000km).
Autre point presque unanimement critiqué par la presse automobile internationale, le volant Mercedes, jugé trop grand au goût de ces messieurs-dames -elles avait leur mot à dire à l'époque. Sauf qu'à l'usage, vous remercierez ce volant "trop grand" pour sa facilité à... tourner ! Flagrant en cas de panne de direction assistée... ou simplement pour manoeuvrer en roue libre moteur coupé.
Ce volant "trop grand" correspond simplement à une taille optimale, compte tenu du COUPLE à exercer avec les bras pour manoeuvrer le train avant -et ce n'est pas rien sur une W116.
La seule chose qui caractérise un compteur de 6.9, c'est le 260km/h, que ne partagent pas les autres W116 et W107 (240km/h) [sauf la 450 SEL 5.0 qui reçu un compteur à 260km/h mais électrique, merci à C.-H. pour cette précision]. Mais ce compteur peut aisément se changer, ce n'est donc pas un critère discriminant si vous achetez une 6.9 ! Il sera toujours préférable d'ouvrir le capot...
L'indémodable frein de parking... à pied mériterait d'être copié, aujourd'hui encore. Bien supérieur aux freins de parking électriques modernes à la fiabilité incertaine. Les dames apprécient, car pas besoin d'un gros bras pour le désserrer et mécanique très fiable. On aimerait un tel gadget de série sur les voitures dites 'modernes' 40 ans plus tard...
Au-delà des slogans publicitaires (et politiques), c'était une vraie 'philosophie de l'automobile' qu'affichait & pratiquait Mercedes-Benz : débarrasser le conducteur des artifices et recentrer toute son attention sur la conduite.
Exemples sur le tableau de bord :
-Le manomètre de pression d'huile est en direct : c'est l'huile elle-même qui pousse sur l'aiguille par une durite. Fiabilité presque 100% pour cet élément de sécurité du moteur
-Le témoin de charge de batterie doit s'éteindre lorsque le moteur tourne -pas de potentiomètre.
Le témoin de liquide de frein s'allume si le niveau du liquide chute (faire appuyer quelqu'un sur le bocal pour s'en assurer), un autre pour l'état des plaquettes de frein avant.
-Le témoin de la suspension hydropneumatique (électro-vanne), si la pression est trop basse (moins de 100bars) attendre.
-La montre à droite peut laisser la place au compte-tour qui était optionnel sur les W116 (et de série sur la 6.9). En fait, il est presque de trop avec une boîte automatique.
Et c'est à peu près tout.
Des attentions pour soulager le conducteur du superflu, mais aussi les autres usagers de la route. Combien de fois avez-vous été ébloui la nuit sous la pluie par des antibrouillards allumés en même temps que les feux de croisement ? Sur les Mercedes W116, W107, etc. les feux antibrouillards ne peuvent PAS S'ALLUMER en même temps que les feux (codes ou route). Soit vous roulez en veilleuses, soit en veilleuses+codes, soit en veilleuses+phares, soit en veilleuses+antibrouillards (option supplémentaire : antibrouillard arrière en tirant la manette d'un cran supplémentaire). Ceci a changé ensuite sur les W123 W126 avec feux+antibrouillards.
Vous n'êtes pas censé être un mécano quand vous conduisez une Mercedes. Concentrez-vous sur la route et si un voyant s'allume, arrêtez-vous chez un agent MB.
Il m'est arrivé de constater un passage de vitesses difficiles sur une boîte automatique (en vacances), et bien une agence MB a complété le niveau d'huile de boîte automatique gracieusement. C'était la concession MB du Mans, merci les gars.
Depuis j'emmène toujours un petit bidon d'huile ATF. Et bien sûr la roue de secours. C'est tout.
« Vous pouvez partir en vacances en Mercedes
avec 200.000 km au compteur. Vous ne reviendrez pas en avion. »
brochure MB 1975
Je ne résiste pas à glisser ici ce commentaire de STORCH sur la conduite d'une W116 :
« Heute einen W 116 zu fahren ist ein einfaches Unterfangen. Er fährt sich wie ein modernes Auto, hat stets genügend Leistung, bietet Langstreckenqualitäten, ist bei guter Wartung ein zuverlässiger Wagen, hat ein breites Servicenetz und eine nahezu vollkommene Ersatzteilversorgung über jeden Mercedes-Händler in der Stadt. Bis auf die letzten Exemplare mit ABS ist die 70er-Jahre-S-Klasse ein erfrischend elektronikfreies Fahrzeug. Kein Chip krepiert, denn es gibt keine Chips. Die Sicherheitsstandards sind für damalige Verhältnisse hoch, für heutige katastrophal. Keine Airbags, keine Sidebags, kein ESP - kurz: Im Falle eines Falles stirbt man wie ein Mann. » (p. 62)
Alexander F. STORZ (2010)
Schrader-Typen-Chronik Mercedes-Benz S-Klasse Baureihe W 116
Motorbuch Verlag
Traduction libre :
"Aujourd'hui conduire une W116 est une simple formalité. Elle se conduit comme une automobile moderne, offre suffisamment de puissance, présente des qualités sur longue distance, est fiable si bien entretenue, le réseau des garages est vaste et l'offre de pièces détachées est presque complète chez n'importe quel concessionnaire Mercedes. À l'exception des derniers exemplaires avec ABS, une classe S des seventies apporte la bouffée d'oxygène d'un véhicule libéré de l'électronique. Pas de puce qui crame puisqu'il n'y a pas de puce. Les normes de sécurité sont élevées pour l'époque, catastrophiques pour aujourd'hui. Pas d'airbag, pas d'airbag latéraux, pas d'ESP, bref : en cas d'accident on meurt commme un homme."
note 1 : une W116 n'est pas une "simple formalité à conduire" ! Elle se comporte très bien en route certes mais sa LARGEUR est inhabituelle et surprend, même avec l'habitude. Les créneaux sont particulièrement hasardeux car la voiture dépassera toujours latéralemant de la file -si tant est qu'elle puisse se caser en longueur.
note 2 : il y a un peu d'électronique dans le Tempomat et certains relais, lire Tempomat
note 3 : "l'offre de pièces détachées presque complète chez n'importe quel concessionnaire Mercedes" n'a hélas plus de sens en
note 4 : si « on meurt comme un homme en W116 », on mourrait 'comme des chiens' dans les autres voitures de l'époque ! Ne détaillons pas ici tous les éléments de sécurité qu'avait déjà développés Mercedes en 1972 au début de la Classe S, mais la plupart ont été repris (c.a.d. copiés et gadgétisés) par tous les autres constructeurs et sont devenus des normes : sécurité passive ("cellule de sécurité" de 1951), habitacle sans parties contondantes, réservoir de sécurité (mais où est-il...? -coincé entre les sièges arrière et le coffre), planche de bord en mousse déformable pour absorber les impacts, colonne de direction à emboîtement télescopique, ABS en 1978, etc.
Le revers de la médaille ? C'est le début de la plastification des intérieurs ! à l'époque avec des plastiques et mousses de qualité. On peut repeindre des plastiques.
Surtout, par rapport aux générations suivantes de Mercedes, les 70s consacrent à mon avis
Honnêtement, la disparition des W116 et de la 600 (Grosse Mercedes="Grande Mercedes" mais pas grosse!) signifia un véritable tournant chez Mercedes. La rentabilité a purement et simplement supplanté la qualité dans les années quatre-vingt. Seules les carrosseries ont gagné une protection chimique de meilleure qualité.
Pour avoir bricolé une W126 (1980-1991), je peux vous assurer que tout y est plus plastifié, plus compliqué et finalement... plus coûteux que sur une W116 (1972-1979). Sur une W116, vous ne risquez pas la casse en démontant. Les pièces sont plus costaudes et simplement vissées, sans fioriture ni astuce de démontage. Ne parlons pas de l'électronique qui a ensuite envahi les moteurs des W140 dans les années 90s. Exemple de Motronic dévoyé : le corps de papillon est commandé électroniquement, une "merde"...
Les W126 sont une évolution "light" des W116. Prenez les blocs moteur en alliage des W126, conçus à seule fin d'alléger les moteurs en fonte des W116. Si le joint de culasse lâche, la culasse ne pourra pas être revissée. Pouquoi ? le taraudage des vis de culasse dans l'alliage est quasiment arraché au démontage. On met donc des hélicoils une fois (pas deux), ce que préconise MB longuement dans le manuel d'atelier W126 ! Par la suite, Mercedes a monté d'emblée des filets rapportés dans les blocs en alliage, ce qui n'est pas plus mal...
Il suffit de lire le manuel d'introduction du modèle W126 pour constater la continuité et l'absence de nouveauté. Le glaçage des cylindres (honing) est toutefois un blindage anti-usure intéressant (un progrès).
Finalement, les w126 ont perdu en fiabilité ce qu'elles ont gagné en poids. Je ne pense pas que ce soit un bon calcul, mais c'est le tournant pris par MB depuis lors. Les seul moteurs irréprochables sont les blocs fonte : le fameux six cylindre 2.8L M110 (à double arbre à cames) et les huit-cylindres M116 des 350 SE, M117 (450 en fonte, pas celui de 500 en alliage) et M100, point commun de la 600, la 6.3 et la 6.9.
La recette de la tranquilité : un bloc-moteur en fonte ! Suite page Conseils d'achat
« Cette voiture ressemble fort aux Mercedes de série et il faut être un bon connaisseur pour la distinguer de ses soeurs.
Cependant, le conducteur et ses passagers s'aperçoivent bien vite qu'il se passe quelque chose sous le capot. »
l'Auto-Journal septembre 1976
Qu'a-t-il donc de spécial, ce fameux moteur M100 ? Jusqu'à 120km/h, honnêtement vous pourriez être déçu, sauf par le silence. Déçu vraiment ? Oui, parce que de nombreuses autres voitures font pareil bruyamment. De plus, sur petits parcours et en ville, la consommation n'est pas au top car il faut chauffer une mécanique immense. Comme le signale Storch (cf. plus haut), vous vous glissez dans le trafic presque anonymement à une moyenne de 16-17l/100km ! Pas si intéressant que ça donc.
D'abord, pas de turbo ! Le turbo peut séduire, mais il est difficile de sentir à quel moment il donne son maximum, contrairement aux moteurs atmosphériques dont la plage de puissance est plus clairement établie.
Vous voulez un turbo ? (ou un Kompresseur) adressez-vous chez Mercedes-AMG ou un préparateur comme Brabus, ils l'installeront et vous passerez de 286 à 400ch, voire plus évidemment... mais la quête des chevaux sur les modèles vintage est une hérésie (exemple : le V8 moderne monté par AMG sur les Gullwind 300 SL, quel est l'intérêt?)
Autre possibilité : installer une injection électronique "moderne". Un fana des 600 le fait outre-atlantique sur les 6.3 mais pas sur les 6.9. En fin de compte, l'Injection mécanique K est déjà très aboutie.
Sinon en modifiant le collecteur d'échappement il y a moyen de gagner des chevaux. Le souci c'est l'espace disponible assez réduit. Solution coûteuse si on ne sait pas couler la fonte.
Bien sûr, le 100km/h est atteint dans un crissement de pneus en 7,4s (d'après MB). Pas mal. Mais ce n'est que le décollage des 2T. Une fois la masse lancée, tout prend une autre tournure en dynamique. La 6.9 donne sa vraie mesure de 100 à 200km/H. Ou si vous préférez entre 3000 et 4000 T/mn (de 140 à 185...).
Et c'est alors que tout se complique... pour les autres ! et se simplifie pour vous. Le ronronnement du V8 commence à 3000T/mn, soit la limite de vitesse autorisée sur autoroute française. Mais aussi le couple maximum, donc aucun problème pour accélérer à loisir. Et là, que du plaisir, toujours à 16l/100km. La consommation moyenne varie peu avec la charge et la vitesse.
En fait, un V8 ce n'est pas un seul moteur, mais DEUX moteurs couplés. Vous pouvez utilisez le premier sur route mais vous lancez le second à volonté, par exemple au beau milieu d'une grande pente.
La facilité de conduire cette voiture, comme toutes les grandes Mercedes, tient aussi pour beaucoup à l'automatisme des vitesses. Quel plaisir de ne rien faire d'autre que d'accélérer ou freiner ?
Sur la 6.9, il est vrai qu'on cherche rarement la puissance, puisque le couple fait déjà tout le travail. Quand il s'agit de doubler, nul besoin de rétrograder (kick-down), le couple -amplifié par le convertisseur- suffit à accélérer. Encore plus frappant en décélération : on ralentit aussi vite qu'on accélère, le frein-moteur vaut un gros Diesel.
D'où parfois l'impression d'avoir un gros moteur électrique. Si vous appuyez trop fort, il y a risque de patinage sur route visqueuse à n'importe quelle vitesse, pas seulement au démarrage (cf. videos sur YouTube).
La tenue de route reste excellente même sur route sinueuse, y compris sous la pluie; les Michelin XWX et la suspension y sont pour quelque chose (contrairement à une W123 qui chasse facilement de l'arrière par exemple).
Toutefois n'espérez pas rattraper une Alpine en Corse : la propulsion n'est pas le top dans les virages, puisqu'il faut freiner avant le virage et accélérer en sortie. Une voiture légère à traction avant le fera évidemment mieux. Mais dès que se profile une ligne droite, même en pente, tout s'inverse !
À lire les essais dans les revues d'anciennes, les essayeurs voient dans la 6.9 un 'monstre gothique' lourd et puissant... sur le papier uniquement. En fait, ils n'ont PAS ESSAYÉ la 6.9 ! Ils font juste un petit tour dans Paris puis un bout de route française, comme en Berlingo.
Conseil aux journalistes et autres voyeurs : pour essayer une Mercedes 6.9, allez-y FRANCO ! Paris-Marseille par exemple... ou plutôt Clermont-Ferrand Montpellier pour la montagne (là où le V8 laisse tout le monde sur place).
Les journalistes-essayeurs des années 70s n'y allaient pas de main morte, eux, avec 750km dans la journée à un train disons 'soutenu' puiqu'ils atteignaient en moyenne la vitesse maximum autorisée...
[...] Nous avons pu conduire cette étonnante machine dans les Vosges puis Outre-Rhin sur l'autoroute, presque libre, Karlsruhe-Bâle. [...] Pour les performances, disons simplement qu'avec cinq personnes à bord nous avons atteint, sur l'autoroute, 240km/h au compteur ; à 200km/h, l'accélération est encore sensible. A ces allures, l'impression de sécurité est exceptionnelle, peut-être grâce au silence vraiment inhabituel qui permet de converser avec les passagers arrière sans élever la voix. [...]
Bernard Carat J'ai conduit la nouvelle Mercedes 450 SEL 6,9 litres L'auto-Journal n°9 du 15 mai 1975 p.16
Si vous lisez bien, vous comprenez que la charge ne change rien à la vitesse de pointe !
La voiture était construite pour rester dans les limites de l'époque. Montez un pont plus long ou une 4e vitesse et vous atteindrez 250km/h et plus. Mais à quoi bon ? La multiplication des vitesses complexifie la boîte, un pont plus long diminue le couple au démarrage. Fini les crissements de pneus, vous épargnez sur la gomme. Mais la fiabilité baisse avec le nombre de vitesses et la voiture "bien dans le trafic" encore en 2023 devient une bête de circuit presque... inutile.
Ici est jeté un voile pudique sur tout ce que vous pourriez faire avec le joujou sur la voie la plus à gauche, sous peine d'incitation à faire le mal.
Vitesse compteur et régime moteur (ôtez 10km/h pour obtenir la vitesse réelle)
100km/H 2000T/mn
120km/H 2500T/mn
140km/H 3000T/mn (couple maximum : 56 mkg à 3000T/mn) parfait pour doubler
160km/H 3500T/mn
185km/H 4000T/mn (puissance maximum : 286 cv à 4250 T/mn)
220km/H 5000T/mn et vous frisez la zone rouge
Bon. Vivement que soit adopté le code de la route de nos voisins allemands !
Vous avalez les kilomètres comme d'autres avalent des couleuvres. Oubliez les 2T. La 6.9 connaît une fuite en avant vertigineuse. Et vous êtes déjà arrivés, toujours frais et dispo...
« Gas mileage is a joke. I get 15 mpg freeway and less than 10 mpg on the hills. » source
On peut se demander si ce sujet de la consommation en est vraiment un, puisque les anciennes restent à l'année pour la plupart... au garage. Allez-vous rouler
AVERTISSEMENT SOLENNEL : si vous ne ROULEZ
Après tout, collection ne se confond pas avec accumulation...
Mon conseil le plus simple : débarrassez-vous des tacots qui ne roulent pas !
Données d'usine Daimler-Benz
En pratique, la consommation d'une 6.9 varie de 15 à 20 litres de
On peut avancer 16 à 17 litres à l'année, y compris autoroute mais sans trop lézarder en ville. Autrement dit, vous brûlez 1 litre de Super tous les 6 km, soit encore environ 15 mpg (miles per Galon). Soit environ 0.25€ du kilomètre (SP98 de qualité ou additivé Premium).
Calculer sa consommation est toujours important pour suivre l'état de la mécanique : mpg. Calculez votre moyenne mobile grâce à un tableur à Télécharger.
Sachez juste que vous NE faîtes PAS les mêmes kilomètres qu'avec un véhicule récent, plastifié et souvent mal insonorisé -toutefois les voitures 2020 sont devenues silencieuses, dieu merci. Vous arrivez à destination toujours frais et dispos en classe S. Le vrai confort automobile repose sur les matériaux nobles utilisés, pas sur les gadgets inutiles.
Une 6.9 consomme, mais finallemand pas tant que ça quand on pense au pur plaisir de conduite !
En outre ces données de consommation sont stables, même avec la charge, contrairement à d'autres voitures "sobres" sur le papier, mais qui explosent leurs données chargées, sur autoroute ou en montagne.
Autre point souvent oublié : la consommation des moteurs anciens est corrélée à leur fiabilité ! Sans affirmer que "plus vieux = plus fiable", il faut se rendre compte qu'une technologie ancienne et généreusement dimensionnée risque moins la casse qu'une mécanique moderne et rationnée en matériaux. Par exemple, augmenter le nombre de soupapes diminue la consommation mais augmente le risque de casse. Un rapport supplémentaire dans la boîte, c'est confortable mais moins fiable, etc. Ce qu'on gagne au début, on finit par le perdre...
Enfin, les moteurs anciens étaient assemblés et finis manuellement, ce qui était le cas chez MB jusqu'au M100. La finition manuelle permettait un contrôle poussé des moindres détails de finition.
Notez qu'il est quasi-impossible de descendre sous les 15 L/100km, mais en revanche difficile d'atteindre 18 L sauf à rouler en ville avec le coffre plein et les pieds plombés ! Ou éventuellement sur circuit : les essais de journalistes sur circuit avancent 18 à 22 L. Je n'ai pas vérifié, mais sur circuit c'est le capital pneus qui est mangé le premier. Caramba !
Ma conclusion : + de 20 l/100km c'est très possible sur une Rolls à double-carbus, mais pas très réaliste sur une 6.9 !
Descendre sous les 15L/100km ? On m'a conté récemment l'histoire d'un parcours en 6.9 de 175km avec 21L d'essence, soit 12L/100km à 90km/H stabilisé... (magnifique mais quel intérêt ?) ou encore 15L/100km de Bordeaux à Rennes à 120km/h. Possible certes, mais où est le plaisir s'il faut ronronner comme un Diesel sans avoir la joie d'accélérer ?
Ces sortes de "records" ne sont pas du tout grisants, ni significatifs. Calculer sa moyenne mobile s'avère plus intéressante pour suivre l'état de la mécanique. Vous obtenez une moyenne glissante sur 5 pleins qui lisse les pics. Si vous n'y connaissez rien en statistique, Téléchargez le tableur. Il suffit d'entrer vos données à chaque plein et le graphique apparaîtra.
BREF : si la moyenne mobile est supérieure à 17 l/100km, il y a suspicion d'un dérèglement même mineur cf Injection. Il suffit bien souvent d'un réglage et ça repart.
Pour fixer les idées, sachez qu'à cinq passagers et coffre rempli de bagages sur l'autoroute A7 à un rythme soutenu + quelques bouchons du côté de Lyon, la consommation peut descendre à 16l/100km. En se mettant sur la voie de gauche, vous montez à 17L, pas plus ! Tous trajets confondus à l'année (10000km environ), y compris ridicules comme les allez-retour au village d'à côté, la moyenne mobile s'établit entre 16,2 et 16,8l/100km.
Le paradoxe de la Mercedes 6.9, c'est la puissance d'une essence avec le couple d'un Diesel. Avec une capacité d'accélération intacte même à grande vitesse. En fait, cette capacité est optimale vers 3000T/mn (couple maximum), soit à 140km/H.
Au final, vous pouvez bien écraser le champignon que ça ne change pas grand'chose à la consommation. C'est plutôt la mise au point et les réglages qui importent et le démarrage qui pénalise, car il faut réchauffer un gros moteur ! Chauffer ce bloc de 350kg consomme nécessairement sa "part des anges". Cette masse moteur est sans doute le record mondial (rien à voir avec un V8 de Mustang ou Rolls à ±200kg et qui consomme plus, cause carbus).
Donc véhicule à réserver plutôt pour les distances dans le confort, et alors vous pouvez facilement descendre à 16 litres, même à grande vitesse.
Pour en finir avec la consommation, quelques détails techniques sur le carburant :
Le réservoir d'essence contient 96l dont 13l de réserve qu'il faut remplir de "Supercarburant" donc SP98 -aujourd'hui E5.
Ne mettez pas d'éthanol (E85 = 15% d'éthanol), les moteurs anciens sont allergiques à l'éthanol ! Pourquoi ? L'éthanol dilue les impuretés du réservoir, fond les durites, pollue le filtre et finalement bouche tout le circuit d'essence.
Mais aujourd'hui on n'y coupe plus avec le SP98 devenu E5 = 5% d'éthanol "édulcoré" (ETBE). Il est préférable de changer les durites au redémarrage et le filtre à essence plus souvent que tous les 45000km conseillés en 1975 Redémarrage.
Note : les flacons de substitut au plomb sont inutiles -il s'agit en fait de white spirit. Le moteur M100 de votre 6.9 accepte l'essence SANS PLOMB, car les sièges de soupape étaient renforcés d'origine dès 1975 !
Des additifs permettent de mettre n'importe quelle essence de supermarché, moins additivée que les marques "Premium". Toutefois, les hyper-lubrifiants pour huile moteur s'avèrent efficaces et moins coûteux : Additifs huile moteur
-Certo!
Là, je sens se lever comme qui dirait un vent (éolien?) de constestation, au moins aussi fort qu'un turbo...
Dans un numéro de Gazoline (2012), la 6.9 est caricaturée comme un monstre jurassique, un gouffre à pétrole et photographiée devant... une centrale nucléaire !
Même Etoile Passion s'y met (n°44 02/19) et titre "SUPERTANKER EXPRESS" sous-entendu gros réservoir et GROSSE CONSO lire en News [Petole à sision?]
De la part de revues d'anciennes, on s'attendrait à un peu plus d'objectivité ou simplement de comparer aux RPC de l'époque (Renault Peugeot Citroën et non Rép. Pop. de Chine)... Prise au hasard, une Peugeot 604 consommait presque autant pour des performances assez... minables.
bon OK : à 16l/100km la 6.9 n'est pas un modèle de sobriété sur route. Mais vu son poids de 2T et son âge ( ans depuis 1975), elle abat beaucoup de standard de l'époque.
Sachez qu'il était alors admis qu'une voiture consommait 1l par quintal : avec 2 tonnes la 6.9 devrait donc consommer autour de
Mais qu'importe, l'écologie ne se résume pas juste à la consommation de carburant.
Evoquons les particules fines de gazole qui s'insinuent dans les petits poumons citadins. Puis la durabilité, un terme dévoyé par les temps qui courrent du "tout jetable".
Contester les particules ?
-et pourquoi pas les fables de la Comtesse...
Au niveau des sacro-saintes émissions carbonées, il se trouve qu'en théorie la voiture à moteur Diesel pollue moins qu'une essence. Mais en pratique, le Diesel fait plus de tort aux poumons !
Pourquoi ? Parce que le Diesel NE brûle mieux les particules QUE sous certaines conditions presque jamais réunies sous le capot lambda :
- plus les chambres de combustion sont grandes : un moteur quasi sans émission aurait une chambre de la taille d'une pièce, ce qui explique que les gros bateaux polluent moins que les camions (sauf au démarrage et s'ils brûlent de la merde), etc.
- plus le moteur tourne lentement : exactement l'inverse de ce qui est proposé aujourd'hui (regardez tous ces mini Diesel à haut régime avec turbo)
- quand le moteur atteint sa température optimale (seulement après 5-10 km)
Les moteurs à essence sont donc mieux adaptés aux petits parcours, à la réduction de format des moteurs (downsizing), etc.
Rapport alarmant sur les émissions NOx cancérigènes des moteurs Diesel en France par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) : 40000 cas de mortalité liés à la concentration de moteurs Diesel en ville. L'OMS épingle les absurdités du programme industriel français, unique au monde à vouloir privilégier ses constructeurs (vainement d'ailleurs cf PSA).
Même les 24H du Mans ont vu leur règlement évoluer en faveur des moteurs Diesel, du pur mercantilisme d'Etat en faveur de Peugeot (duo Mitterand-Calvez).
Nouveau son de cloche en
Commentaires par un lecteur le
"La pollution au CO2 est très discutable (même si le GIEC est le laudateur de cette thèse), certains experts s'étripent à ce sujet.
"La pollution aux particules fines est incontestable, et immédiatement nocive.
"Donc le haro sur le big bloc est particulièrement idiot. Les blocs atmosphériques et l'injection indirecte sont les meilleurs moyens d'éviter particules fines et NOx.
"Au contraire la mode du downsizing, de l'injection directe et du Diesel risque d'entraîner des scandales de santé publique majeurs...
Notez que le CO2 se recycle facilement en biomasse (forêts, cultures...), tandis que les particules fines restent dans vos poumons À VIE. Donc préférez le CO2 des essences aux particules fines des Diesel.
Conclusion politique : il est idiot d'avantager fiscalement les véhicules Diesel au détriment des essence, car ils polluent plus gravement pour la santé (particules fines). Le coût de production du Super et du gazole sont les mêmes, la différence de prix à la pompe s'explique uniquement par les distorsions de taxes.
est plus cher que l'essence
! Revirement 'TOTAL' ?
NON, en fait, les Diesel viennent de recevoir l'extrême-onction avec... l'
Vous hésitez à la pompe entre et Leclerc
?
Lisez surtout ce post québécois par un mécanicien auto L’évolution hypocrite de l’automobile & l'environnement
Allons maintenant plus loin sur ce chemin dit "écologique" : une vraie analyse compare des coûts complets. Complet signifie tenir compte des coûts d'entretien, mais aussi de l'impact sur la santé et l'environnement. La voiture lambda en plastique que vous changez tous les 5 ans fait plus de mal à l'environnement que le "monstre antique" en ferraille qui vous fait plaisir aujourd'hui et demain encore et toujours et encore...
Lettre depuis une époque oubliée où les poubelles étaient... vides
Le coût environnemental du recyclage est bien plus élevé que ce qui est habituellement prétendu. Une voiture recyclée tous les 5 ans a une empreinte carbone plus importante que l'ancienne dont on change quelques pièces par an durant des décennies.
La société de consommation a pris insidieusement l'habitude de jeter ce qui est réparable. Ça marche mal ? On jette tout ! Le bébé est jeté avec l'eau du bain : ANTI-ENVIRONNEMENTAL et ABSURDE. La planète sera détruite sans que personne ne s'en émeuve.
Alors que quelques réglages suffisent pour repartir de plus belle.
Réparable ad vitam aeternam...
Ce choix du tout-jetable n'est PAS inéluctable. Rouler en ancienne, c'est un choix de société. Consommer, ça peut être : faire travailler une main d'oeuvre qualifiée et locale (mécaniciens, carrossiers...) plutôt que, disons-le clairement, combler des décharges avec de la merde en faisant tourner des usines en Chine qui polluent et plastifient la terre entière. D'ailleurs non seulement les poubelles sont pleines, mais la MERDE dégueule de partout au point d'encombrer non seulement les entrepôts, les garages et les maisons, mais aussi l'espace extérieur : ça se voit à chaque instant et partout. Le monde habité devient une décharge à ciel ouvert. Stopper cette conso de folie !
Réfléchissez 1 seconde : il n'y a qu'UNE SEULE TERRE
terre chérie comme un trésor sacré, jetez tous les star-wars et la space-connerie avec Musk et autres marchands de foire qui allèchent les foules haletantes avec des tours de magie débiles. Et surtout, pour en revenir à nos moutons (atterir enfin), conservez vos 🚘 vieux clous. Choyez-les tant que vous pourrez et vous contriburez à diminuer la pollution, en remplaçant juste quelques pièces de temps à autre.
est et restera UNIQUE pour l'humanité.
L'univers dépasse l'entendement humain.
Prenons maintenant un exemple très concret : il y a 60 ans, les démarreurs, alternateurs et pompe à eau étaient réparés au garage du coin par votre mécanicien (bagues bronze, roulements, lanceur, induit, garniture cyclam...). Puis vint l'ère de "l'échange-standard" : une usine spécialisée se chargeait de remettre tout à neuf, en échange de votre pièce usée. Enfin et depuis internet (2010) on trouve tout moins cher EN NEUF made in China. Inutile de renvoyer la pièce, on remplace et on jette la vieille ! Qualité de plus en plus merdique et démarche de moins en moins écolo si vous préférez.
Et bien pour les anciennes, il faut se résoudre aujourd'hui à revenir 60 ans en arrière et (faire) réparer le démarreur, l'alternateur et autres pièces coûteuses, introuvables mais encore et toujours recyclables ! Notez que la valeur en collection est d'ailleurs supérieure en conservant les pièces originelles. Sinon cherchez les pièces d'origine qui deviennent rares.
Une approche complètement délaissée officiellement à l'heure actuelle au profit des voitures-toc irréparables et fortement polluantes si on tient compte du coût total du recyclage.
Le coût d'usage des voitures a diminué grâce à plus d'efficacité des moteurs et une consommation de carburant en baisse : les modernes ont un coût d'usage inférieur aux anciennes, soit. Mais puisqu'on les change plus souvent, le coût du recyclage plombe les nouvelles voitures
. Le coût du recyclage des anciennes est en revanche très bas puisqu'on les conserve longtemps.
Au total et l'un dans l'autre, cet index de pollution suggère qu'une moderne ne pollue pas moins qu'une ancienne et peut-être plus. Et crée plus de déchets qu'on imagine puisqu'elle va plus vite à la poubelle. Tout ceci à condition que les anciennes restent réparables (disponibilité des pièces, main-d'oeuvre...). On pourrait affiner en actualisant le recyclage en fin de vie, mais c'est surtout au départ qu'il faut y songer quand on achète une voiture neuve : que vaudra-t-elle dans 5 ou 10 ans ? Songez aux voitures électriques dont les batteries ne durent pas et que tout le monde va bientôt se refiler comme des patates chaudes...
Au final, les collectionneurs emmerdent les constructeurs car leur démarche va à l'encontre du "jetez-tout". Jusqu'au jour où ils refabriqueront tout... Il vous suffit de réclamer et d'exiger !
Consommez moins, consommez mieux. Et vous obtiendrez gain de cause. Car au final le consommateur reste le vrai maître de la chaîne actuelle : "pillage mondial des matières premières→fret→production Made in China→fret→vente de la merde à prix d'or". Sélectionnez les commerces et boycottez les grandes surfaces (au moins une fois l'an), etc. Les Anglais appellent ça le "vote par les pieds".
Conclusion écologique : sans être 100% écolo, la 6.9 incarne une approche de la voiture solide, durable et fiable, bref une icône de la voiture réparable et non pas jetable.
N'écoutez que vous-même ! Choisissez une bonne vieille Mercedes. Avec plus de sensations et moins de pollution au final. Roulez si possible en essence. Vous vous ferez plaisir et vous préserverez les poumons des enfants. Et le futur vous donnera raison. Et n'oubliez pas : faire plaisir à l'Etat est une pure hérésie.
En effet, en 30 ans vous consommez UNE seule Mercedes CONTRE 10 voitures-toc en plastique ! Rideau